Cette tortue vit dans des régions ou le climat est rude, car l’été, elle résiste à de fortes chaleurs et l’hiver aux nuits très froides. Pour se protéger de la chaleur, cette tortue fait des trous allant jusqu’à 4 / 5 mètres de long pour une profondeur de 1.5 mètres où elle y puise l’humidité nécessaire pour survivre.
Les accouplements s’observent durant le printemps et l’été. Le mâle est très violent envers la femelle et il arrive parfois de voir des griffes arrachées sur les pattes avant mais aussi, quelquefois, la dossière de la femelle est usée à cause de la fréquence du mâle à lui monter dessus durant la journée. La femelle effectue 2 à 3 pontes de 20 à 30 oeufs et la période d’incubation est d’environ 3 mois.
La Centrochelys sulcata est comme la plupart des autres espèces terrestres, une tortue omnivore et opportuniste. Dans son milieu naturel, son alimentation est constituée de plantes, de racines ainsi que de charognes. Protection Cette tortue est inscrite en Annexe 2 de la Convention internationale de Washington.
Un programme de conservation de cette espèce a été lancé en 1993 et notre association de protection et de sauvegarde des tortues de Bazoulé a pour but de recueillir des tortues isolées dans le but de faire reproduire l’espèce pour pouvoir à long terme faire des lâchers dans la nature.
La tortue sulcata (Centrochelys sulcata ) est la plus grosse tortue continentale, elle est aussi considérée comme la troisième plus grosse espèce de tortue terrestre juste après le Dipsochelys elephantina (Tortue géante des Galápagos) et la Chelonoidis nigra (Tortue géante des Seychelles).
La femelle adulte atteint une taille de 50 / 60 cm pour un poids de 60 kg et le mâle atteint 80 cm pour un poids ne dépassant généralement pas les 109 kg.
La couleur de la dossière est plutôt marron clair voire jaune crème. Les mâles possèdent des gulaires très pointus et en forme de fourche à l’avant (en Y) tandis que les femelles ont généralement des gulaires qui se touchent toujours en forme de pointe à l’avant de sa carapace.
On remarque la présence de 2 tubercules assez importants.
Selon la légende, ces grands reptiles sont tombés du ciel avec la pluie, il y a cinq cent soixante dix ans. La population de l’époque souffrait de manque d’eau et devait parcourir dix à quinze kilomètres pour s’approvisionner.
Les traces des crocodiles ont révélé que ces sauriens vivaient dans des terriers pleins d’eau. Les femmes enlevaient l’eau depuis les trous de crocodiles et ceux-ci ne leur faisaient pas de mal.
La population organisa une fête de joie et de reconnaissance pour les crocodiles qui sont devenu le totem du village. Si un crocodile meurt, il est enterré comme un humain respecté . Une fête qui veut représenter ses funérailles s’appelle Kom-Lakré et se tient tous les ans à la demande des habitants du canton en octobre.
Le jour de la fête des gens viennent de partout pour demander des sacrifices aux crocodiles la réalisation de leurs vœux : santé, protection, réussite, fertilité chance, … Le village reçoit les visiteurs de beaucoup de pays et son nom est de plus en plus connu travers le monde grâce aux crocodiles sacrés.
Le crocodile : animal totem du village
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